Les réactions ne se sont pas fait attendre. Mercredi, Le Parisien
révélait que 86% des dossiers des victimes du Mediator, examinés depuis septembre 2011 par la commission d’indemnisation mise en place par l’Etat, avaient été jugés irrecevables.
Commercialisé depuis 1976, ce médicament antidiabétique est pourtant accusé d’avoir provoqué entre 500 à 2000 morts. Mais les experts considèrent que dans la majorité des cas le lien de causalité entre la prise de la molécule et les maladies n’a pas été prouvé.
Le docteur Dominique-Michel Courtois, président de l’association des victimes du Médiator (Avim), s’est ainsi déclaré très en colère contre le collèges des experts
. Il dénonce dans Le Parisien
cette double peine pour les malades
causés par des critères d’indemnisation bien trop exigeants
.
Servier doit assumer ses responsabilités
Pour Irène Frachon, la première à avoir révélé cette affaire, il faut que le doute bénéficie à la victime, alors qu’il bénéficie [aux laboratoires] Servier
.
Face au tollé suscité par l'article du Parisien
, Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a également réagi. Elle se dit très attentive à ce que les victimes puissent être dédommagées correctement
et somme Servier d’assumer ses responsabilités
. Alors qu’Irène Frachon dénonçait les pressions du laboratoire, la ministre a rappelé que la commission était indépendante et présidée par un ancien magistrat
. De quoi calmer les esprits ?