Le président de l'association d'aide aux Victimes du Mediator et de l'Isoméride (AVIM) s'est dit dimanche soir « sur la même longueur d'onde » que le ministre de la Santé Xavier Bertrand, qui demande au laboratoire Servier d'indemniser intégralement les victimes du Mediator.
« Le ministre défend les victimes d'une façon qui me séduit parfaitement », a indiqué à l'AFP le Dr Dominique-Michel Courtois, estimant « qu'il n'y a que cette position qui puisse être acceptable pour les victimes ».
« On attend de la fermeté de M. Bertrand et on est tout à fait sur la même longueur d'onde », a-t-il affirmé.
Pour l'AVIM, il n'est en effet « pas question que ce soit la solidarité nationale, c'est-à-dire tous les Français, qui paient pour ce fonds, mais le laboratoire Servier, et seulement lui », a poursuivi M. Courtois.
L'association exige depuis le début de cette affaire un fonds d'indemnisation auquel toutes les victimes du Mediator puissent avoir accès, « sans distinction de posologie, de la façon dont le médicament a été pris - pour maigrir ou contre le diabète - et quelle que soit la pathologie », a-t-il rappelé.
Selon l'AVIM, ce fonds « devrait se déterminer sur dossiers, avec une étude des échographies cardiaques des patients et dans des délais similaires à ceux des victimes de l'amiante, six mois pour l'étude du dossier et deux mois pour une proposition financière ».
M. Courtois « s'attendait » à ce que le laboratoire Servier ne veuille pas assumer tous les préjudices financiers.
« Il a d'abord reconnu, ce qui est une bonne chose, qu'il y avait des victimes du Mediator, puis il s'aperçoit de l'ampleur du +désastre financier+ et maintenant je crains qu'il ne veuille indemniser qu'une partie des victimes à son taux personnel, en disant, +les autres, si elles ne sont pas contentes qu'elles aillent en procédure, et si je suis condamné je paierai+ ».
« C'est-à-dire », a-t-il résumé, « qu'il veut repousser de plusieurs années l'échance financière qui à mon avis est inéluctable ».